Les explications sur les nuisances visuelles
L’opposition que suscite ce projet tient à l’impact visuel inévitable
qu’il occasionnerait compte tenu, d’une part, de la proximité immédiate
d’habitations, et, d’autre part, de la configuration de l’habitat et du
relief qui offrent, de la rive gauche, une vue unique sur tout le
méandre. L’alignement de panneaux photovoltaïques, d’une hauteur de 2 mètres et inclinés vers la falaise de Caumont, aurait d’abord des effets évidents pour les nombreuses habitations alentour, dont plusieurs à moins de 300 mètres du terrain visé. |
De
Sahurs, le dos de ces panneaux serait un obstacle à la vue vers la
Seine, masquant en particulier le passage des bateaux. La privation de
ce spectacle fascinant, qui rythme et anime le paysage, serait une
rupture douloureuse. Des berges d’en face, là où la Seine n’a que 200 m de largeur, ces panneaux disgracieux seraient particulièrement choquants. Une haie dense, continue et de plus de deux mètres de hauteur pourrait certes masquer partiellement cette implantation industrielle en pleine campagne. Mais cet écran temporaire abriterait uniquement des vues à partir des berges et à hauteur de la Seine. Il serait en revanche totalement inefficace pour cacher cette verrue lumineuse aux regards à partir des étages de toutes les habitations riveraines. |
Or l’habitat situé au bord de la Seine, dans cette première boucle en aval de Rouen, se caractérise par la recherche de la vue,
avec de nombreuses constructions en hauteur, allant jusqu’à quatre
étages. Un quartier de La Bouille et un hôtel se dénomment précisément
« Bellevue ». Et, à partir des étages de ces maisons situées
entre le bac de La Bouille et le calvaire de Caumont, soit sur plus de
trois kilomètres, des panneaux photovoltaïques apparaitraient donc
inexorablement, sans qu’aucune mesure palliative ne puisse les masquer
aux vues plongeantes. Cette évidence ne peut être contredite. La particularité des lieux est à l’opposé de toutes les directives en matière de respect de l’environnement et de protection des paysages pour la localisation de centrales à énergie solaire. La topographie du site et le simple bon sens interdisent une telle implantation. D’autre part, les panneaux photovoltaïques provoquent, avec la réflexion du soleil, un effet lumière, semblable à celui d’un miroir et visible de fort loin. |
En
outre, l’impact visuel qu’induirait ce champ lumineux, serait amplifié
et donc encore plus pénalisant pour les nombreuses habitations situées
en hauteur, à Moulineaux, La Bouille et Caumont. Le coteau et le
plateau offrent en effet un balcon exceptionnel à l’admiration du
méandre. Cette vue est un des éléments caractéristiques et valorisants
de ce site pittoresque. Vouloir détruire son unité et son charme par
une implantation incongrue en paysage agricole, et visible du château
Robert le Diable, parait donc aberrant. Une étude minutieuse a répertorié les habitations qui seraient concernées par un tel projet. A Sahurs : 100 maisons à moins de 400 mètres du terrain, dont 10 à moins de 300 mètres. Sur la rive gauche : 123 habitations à moins d’un kilomètre, dont 66 avec étages et 62 autres surplombant la Seine avec une vue remarquable. Au total 285 habitations soit près de 600 personnes seraient pénalisées et non pas uniquement deux ou trois voisins récalcitrants… |
A ces nombreux riverains ainsi directement impactés, il faut ajouter les milliers de touristes,
de gastronomes sensibles à une vue panoramique, ou de simples
promeneurs attirés par la beauté de ce site, qui subiraient également
ce déplorable effet visuel. Ainsi qu’il est recommandé pour toute enquête environnementale, une simulation des conséquences de cette implantation insensée a été tentée, à partir des seuls éléments ayant filtré. Ces photos donnent une idée éloquente de la pollution qui serait ainsi créée. Elles montrent que si ce projet est sournoisement masqué, ses effets calamiteux ne pourraient l’être. |
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